Raymond Chopin : « Le Rohan a été créé en 1962. Moi, j’ai commencé au contrôle, après j’ai fait la caisse aussi. Un opérateur est parti et, avec mon collègue, on a appris à tourner. Et puis à un moment, l’association les Gars d’Arvor a voulu s’en débarrasser. On leur a proposé avec mon collègue Yves Royou, décédé depuis, de racheter. On a créé la SARL Le Rohan, en mai 1976, avec une seule salle. Elle était plus grande que celle d’aujourd’hui, avec un balcon. Dans le hall, il y avait un bistrot, et la cabine de projection était à l’étage. En 1981, on a créé une deuxième salle plus art et essai, c’était dans l’air du temps. On a agrandi la petite, il a fallu rogner sur la grande salle, on a mis la cabine en bas, c’était plus simple, et on a refait tout le hall. On a racheté les murs en juillet 1997 ».
Dernière séance de pause pour Marine et Raymond Chopin dans la petite salle du Rohan, qui sera bientôt remplacée par un projet immobilier. (Le Télégramme/Laurent Aquilo)
Pourquoi êtes-vous parti monter également un cinéma à Landivisiau ?
« Après la deuxième salle, je travaillais à la MSA à l’époque, et j’avais entendu dire que la municipalité de Landivisiau cherchait quelqu’un pour faire un cinéma, parce qu’ils en avaient un, qui ne passait pratiquement que du porno… Un jour, comme à la MSA on avait une demi-journée de libre pendant l’année, je me suis dit « tiens »… Je ne connaissais pas beaucoup, j’ai pris ma bagnole, j’ai fait tout le tour essayant de trouver un terrain. Comme je n’en trouvais pas, je suis allé voir à l’office notarial. La personne qui m’a reçu était au conseil municipal et m’a demandé si je ne voulais pas prendre rendez-vous avec Charles Miossec. Il était emballé, ils venaient de racheter une station essence qu’ils avaient démolie. Ils avaient un terrain, on a fait deux salles. À l’époque, c’était du neuf ».
Vous dirigiez deux cinémas tout en travaillant à plein-temps par ailleurs ?
« Oui, mais quand on a fait Landivisiau, j’ai dit « bon ça va, au revoir et merci ». J’ai pris un congé sabbatique d’un an, au cas où… Entre Landivisiau et Landerneau, on était pratiquement au même nombre d’entrées, entre 50 000 et 55 000 dans les deux, donc on pouvait assumer. À l’époque, je faisais aussi des projections dans les salles d’été, qui n’ouvraient que les deux mois. Souvent des salles municipales, comme à Penmarc’h, un moment au Conquet parce que j’avais repris une salle avec un copain de Quimper, Paul Guyart… Roscoff aussi. Dans le Morbihan, il y avait Etel aussi, puis Arradon… On trouvait toujours des copains ou des jeunes qui étaient en vacances. On avait un groupement de programmation, des avant-premières, c’était pas mal. Des gens nous disaient : « vous ne pouvez pas passer ça, il n’est pas sorti à Paris ». On leur répondait : « Venez, vous verrez ! » »
C’était la grande époque des sacs de bobines et des films à monter avant la projection…
« Le problème, c’étaient les copies. À Landivisiau, je ne sais plus quel film, ils n’arrivaient plus à le monter. Tout le monde coupait dans les bobines, mais on demandait toujours que la dernière image reste pour le raccord. Une fois, je n’avais pas vu le film, je vais dans la salle et je me dis qu’il y a quelque chose qui ne va pas : le gars, c’était son enterrement, et maintenant c’est son mariage. Bon, c’était monté, on ne pouvait plus rien faire. J’ai demandé à un copain qui était là comment il avait trouvé le film ? Il m’a dit : « ouais, c’était pas mal, il y a eu des retours en arrière… » À Roscoff, Rémi Bouguennec faisait la saison là-bas. Il monte son film, impeccable et tout. Le mec de Lesneven m’appelle et me dit : « On a oublié de mettre une bobine dans le sac ». J’appelle Rémi : « Alors, ton film, bien ? » « Ouais, bon, il finissait un peu bizarrement… » « Tu n’as pas vu le générique ? » « Non, il n’y avait pas de générique ». Je lui ai dit : « Tu files à Lesneven et tu récupères la dernière bobine… » Mais personne ne se plaignait, les trois quarts des gens venaient pour passer un bon moment ».
Comment vous êtes-vous retrouvé embarqué dans l’aventure du ciné Galaxy ?
« La société qui a fait l‘aménagement du Bois-Noir nous avait déjà contactés il y a trois ou quatre ans. On avait dit oui, pourquoi on n’étudierait pas la chose ? On a commencé à voir des banques, qui étaient réticentes… J’avais dit à M. Diquelou que ce n’était pas possible. Ils ont alors commencé à aménager et, à côté de leurs bureaux à Brest, il y avait un architecte qui a fait le Cinéville à Quimper. Ils en ont parlé ensemble et lui a dit : « Je connais bien Cinéville, j’appelle le patron ». Il a appelé : la réponse a été : « Non ! » « Ah bon, pourquoi ? » « On les connaît trop bien ! » « Bon, on va voir, je rappelle ». Il m’a appelé. Je lui ai dit : « C’est reparti ». On s’est rencontré et on s’est associé avec lui ».
Le but de f-porno.org est de traiter le sujet de Vidéo Fetish en toute clarté en vous offrant la visibilité de tout ce qui est publié sur ce sujet sur le web f-porno.org vous présente cet article développant du sujet « Vidéo Fetish ». Ce texte se veut reconstitué du mieux possible. Si tant est que vous souhaitez apporter des remarques concernant le thème « Vidéo Fetish » vous avez la possibilité de discuter avec notre rédaction. D’ici peu, nous présenterons d’autres informations sur le sujet « Vidéo Fetish ». visitez de manière régulière notre blog.