De notre correspondante à Washington – La course à la Maison Blanche s’accélère, et notre rythme de publication aussi : « USA 2024, l’essentiel » est désormais un rendez-vous hebdomadaire jusqu’au 5 novembre. Ce neuvième numéro revient sur les soutiens respectifs de Liz Cheney et Elon Musk aux campagnes de Kamala Harris et Donald Trump, candidats au coude-à-coude qui ont chacun un objectif électoral bien précis.
Publié le : 08/10/2024 – 04:50
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Il reste quatre semaines avant le 5 novembre, le vote anticipé a déjà démarré dans plusieurs États et Kamala Harris comme Donald Trump restent sur la même stratégie pour se départager : attirer les électeurs modérés pour la première, mobiliser sa base pour le second.
Liz Cheney contre Elon Musk
Le 3 octobre, Kamala Harris s’est affichée lors d’un meeting de campagne dans le Wisconsin avec la républicaine anti-Trump Liz Cheney. Fille de Dick Cheney, vice-président des États-Unis de 2001 à 2009, et ancienne élue du Wyoming, cette conservatrice à l’ancienne a toujours refusé de rejoindre le mouvement « MAGA » (Make America Great Again) au nom de son respect pour la Constitution américaine. En rappelant son effroi face à l’assaut du Capitole par les partisans de Donald Trump le 6 janvier 2021, Liz Cheney a affirmé qu’elle voterait démocrate pour la première fois de sa vie. Un soutien de qualité pour la vice-présidente qui espère bien grappiller des voix chez les républicains anti-Trump, notamment parmi les femmes de banlieues cossues américaines. Et ce n’est pas fini : ces prochains jours, Liz Cheney ainsi que trois anciennes collaboratrices de Donald Trump à la Maison Blanche, Alyssa Farah Griffin, Cassidy Hutchinson et Sarah Matthews, doivent faire campagne pour Kamala Harris en Pennsylvanie.
C’est dans cet État clé que Donald Trump, lui, a tenté de raviver la flamme du mois de juillet, quand plus rien ne semblait l’arrêter face à Joe Biden, juste après avoir survécu à une tentative d’assassinat lors d’un meeting à Butler. Samedi, il est revenu sur les lieux du drame lors d’un rassemblement géant – des dizaines de milliers de partisans – lors duquel il a rendu hommage à son supporter tué ce jour-là, Corey Comperatore. Son invité d’honneur, Elon Musk, coiffé d’une casquette noire « Make America Great Again », a répété au public l’importance d’aller voter. Objectif : mobiliser le plus possible la base trumpiste, quitte à faire une croix sur les autres républicains plus modérés. D’ailleurs, Donald Trump semble miser fortement sur la Pennsylvanie – un État qui peut à lui seul faire basculer le résultat et sans lequel Kamala Harris risque de ne pas pouvoir gagner – puisqu’il y retourne le 10 octobre.
De son côté, Elon Musk a renouvelé lundi 7 octobre son soutien au milliardaire, lors d’une interview avec le présentateur conservateur Tucker Carlson. « Mon opinion est que si Trump ne gagne pas cette élection, c’est la dernière élection que nous aurons », a-t-il déclaré. « Je suis à fond bébé! », a-t-il ajouté. « S’il perd, je suis baisé… ».
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Kamala Harris, toujours dans l’idée d’élargir son audience, a donné lundi soir une interview à « 60 minutes », l’émission phare de CBS News à laquelle Donald Trump a lui finalement refusé de participer.
La veille, la démocrate était l’invitée de « Call Her Daddy », deuxième podcast le plus populaire au monde avec plus de 5 millions de téléchargements par semaine (notamment de jeunes auditrices au profil moins politisé que celui des consommateurs de médias d’information classiques). Elle y a défendu le droit à l’avortement et répondu aux critiques sur la famille recomposée qu’elle forme avec son mari Doug Emhoff et les enfants de ce dernier. « Nous ne sommes plus dans les années 1950 », a-t-elle lancé.
Alors que la presse américaine se plaint de son manque d’accessibilité, cette semaine s’annonce plus riche que d’habitude en apparitions médiatiques pour Kamala Harris, signe que la campagne s’accélère dans la dernière ligne droite.
Si vous l’avez raté cette semaine :
– Melania Trump prend position pour le droit à l’avortement
La femme du candidat républicain a publié ses mémoires et a expliqué qu’elle était en désaccord avec son mari sur la question des droits reproductifs. L’avortement reste un sujet majeur de la campagne présidentielle, le camp démocrate désignant Donald Trump comme le principal responsable de l’érosion de ce droit aux États-Unis puisqu’il a fait basculer la Cour suprême du côté conservateur. Ce dernier se dit d’accord avec la position des juges qui ont aboli l’arrêt Roe v. Wade : il revient aux États de légiférer. Pendant ce temps-là, son colistier J.D. Vance affirme qu’une future administration Trump ne financerait plus le Planning familial.
– L’ouragan Hélène devient un sujet de campagne
Alors qu’un nouvel ouragan de catégorie 5 menace déjà la Floride cette semaine, le camp Trump a accusé l’administration Biden-Harris de ne pas avoir suffisamment réagi face à la catastrophe qui a ravagé Asheville, en Caroline du Nord. Donald Trump a aussi relayé l’information fausse selon laquelle des fonds dédiés aux désastres naturels auraient été alloués à la place à des logements pour sans-papiers.
– L’industrie du porno se mobilise
Lundi, 17 acteurs pornographiques ont annoncé une campagne de publicité de 100 000 dollars sur des sites X dans les États clés. Objectif : avertir que le Projet 2025 (la plateforme concoctée par le think tank conservateur Heritage Foundation dont Donald Trump essaie difficilement de se distancer) veut interdire la pornographie et emprisonner ceux qui la produisent. Reste à savoir quel camp cette information chagrinera le plus…
Le point sur les sondages
Pas de grand changement à signaler cette semaine : peu de sondages de qualité sont sortis – cela coûte cher et les grands médias, en difficulté économique, tentent de répartir leur budget dans le temps – et les chiffres restent peu ou prou les mêmes. Kamala Harris dispose d’une légère avance au niveau national, mais les estimations dans la poignée d’États clés qui détermineront le résultat sont si serrées qu’il est impossible de prédire qui sera le vainqueur.
Le New York Times note que si les sondages se trompent et sous-estiment le vote en faveur de Donald Trump comme en 2016 et 2020, alors ce dernier l’emportera facilement. Mais le journal relève qu’en 2022, pour les élections de mi-mandat, c’est le vote républicain qui avait été surévalué. Si c’était à nouveau le cas, alors Kamala Harris l’emporterait.
Quand X (ex-Twitter) se moque d’Elon Musk
L’apparition d’Elon Musk à Butler, en Pennsylvanie, ce week-end, n’a pas manqué de faire réagir les internautes. Son saut enthousiaste, juste derrière Donald Trump, a été capturé par les photographes dont les clichés ont évidemment été détournés ensuite.
La version originale :
L’imagination des internautes :
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