Ecran noir. A compter de ce mercredi 4 juin, les sites pornographiques du groupe canadien Aylo ne seront plus accessibles pour les internautes français. Les plateformes YouPorn, RedTube, ou encore PornHub auto-suspendront leurs contenus pour protester contre l’obligation de vérifier la majorité des utilisateurs, qui s’applique aux géants du X depuis début mars. «Nous avons pris la décision difficile de suspendre l’accès à nos sites en France dès demain après-midi et d’utiliser nos plateformes pour nous adresser directement au public français», a annoncé ce mardi 3 juin la vice-présidente de la communauté et de la marque chez Aylo, Alex Kekesi, à l’occasion d’une conférence de presse. Pour qui tenterait de s’y connecter malgré tout trouvera sous son nez le tableau La Liberté guidant le peuple, du peintre Eugène Delacroix, accompagné d’un texte détaillant la décision du groupe.
Une nouvelle dont la ministre en charge de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, s’est réjouie sur son compte X (ex-Twitter) : «Protéger les mineurs, c’est notre engagement, notre responsabilité. PornHub, YouPorn et RedTube refusent de se conformer à notre cadre légal et décident de partir. Tant mieux !» tacle-t-elle sur le réseau social, avant d’ajouter : «Il y aura moins de contenus violents, dégradants, humiliants accessibles aux mineurs en France. Au revoir.»
Depuis janvier 2025, les sites X établis en France et en dehors de l’Union européenne ont l’obligation de s’assurer que leurs utilisateurs sont majeurs avant de les laisser accéder à leurs contenus. Cela fait suite à la promulgation de la loi pour sécuriser l’espace numérique (Sren) en mai 2024. Un référentiel imposé aux plateformes a été publié par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) en novembre.
Concrètement, les sites doivent mettre en place un système permettant de vérifier que les internautes ont plus de 18 ans en leur proposant au moins une manière de prouver leur majorité sans avoir à divulguer leur identité afin de respecter le principe du «double anonymat». En pratique : l’utilisateur doit télécharger un document attestant de sa majorité via une application avant de pouvoir consulter tout contenu pornographique. Le site reçoit ensuite la confirmation de l’âge du visiteur, mais sans connaître son identité.
Le 6 mars, un arrêté interministériel a élargi cette obligation aux plateformes établies dans d’autres pays au sein de l’UE. Une mesure qui vient contrarier le groupe Aylo (YouPorn, PornHub, RedTube), hébergé à Chypre, mais aussi Jacquie et Michel, en Hongrie et en Espagne. Ils disposaient ainsi de trois mois pour établir un système de vérification de l’âge «respectueux de la vie privée» et «efficace», jusqu’au 6 juin.
En cas de non-respect de cette obligation, les sites X s’exposent à de potentielles sanctions de l’Arcom. Depuis mai 2024, le gendarme du numérique dispose de pouvoirs lui permettant, par exemple, de déréférencer un site mis en cause ou encore d’ordonner son blocage par les opérateurs télécoms. Exemple récent : en avril, l’Arcom avait mis en demeure Chaturbate et Pornovore de se conformer à la loi dans un délai de quinze jours. En novembre, XHamster, Tukif, Mrsexe et Iciporno avaient quant à eux été bloqués.
Dès le mois de décembre, le groupe Aylo avait assuré être «conscient» de cette nouvelle règle et s’était engagé à «toujours respecter la loi». Mais il avait aussi exposé ses réserves, qualifiant les mesures mises en place d’«inefficaces» et «dangereuses» pour la sécurité et la vie privée des utilisateurs.
Le géant du porno appelle plutôt à la mise en place d’une vérification de l’âge directement via le matériel utilisé pour consulter un site. «Google, Apple et Microsoft, ont tous la capacité de vérifier l’âge de l’utilisateur au niveau du système d’exploitation ou de l’appareil, et de fournir une information sur l’âge à tout site ou application», estime ainsi Solomon Friedman, du fonds d’investissement Ethical Capital Partners, propriétaire d’Aylo.
Cette obligation de vérification est le fruit d’une bataille houleuse entre les pouvoirs publics et les éditeurs. Un combat porté de longue date par les associations de protection de l’avance. Selon des données de l’Arcom, 2,3 millions de mineurs fréquentent des sites pornographiques chaque mois.
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