EN DIRECT Guerre au Proche-Orient : Un nouveau Casque bleu blessé… Le cinquième en deux jours

Merci d’avoir suivi l’évolution de la situation au Proche-Orient avec nous aujourd’hui. On se retrouve demain pour un nouveau direct sur 20minutes.fr

Au moins 40 pays ont apporté samedi leur soutien « complet » à la Force intérimaire des Nations unies déployée dans le sud du Liban (Finul) et exhorté à protéger les Casques bleus dont cinq ont été blessés en 48 heures.

« Nous pressons toutes les parties au conflit à respecter la présence de la Finul, ce qui implique de garantir la sécurité et la sûreté de tous ses employés, tout le temps », ont écrit 34 pays contributeurs à cette Force de l’ONU auxquels se sont ajoutés entre temps six autres Etats, selon une lettre diffusée sur le compte X de la mission de la Pologne aux Nations unies.

«Un cessez-le-feu doit être mis en place immédiatement au Liban », a déclaré le président français lors d’un entretien avec Nabih Berri, président de la chambre des députés du Liban.

L’armée israélienne a annoncé que le Hezbollah libanais avait tiré environ 320 projectiles depuis le Liban vers Israël durant Yom Kippour, jour le plus sacré du judaïsme, de vendredi soir au coucher du soleil samedi.

Le chef du parti chrétien des Forces Libanaises (FL) a estimé samedi qu’élire un président était la « seule option » pour parvenir à un cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël et appliquer les résolutions internationales prévoyant le désarmement des milices au Liban.

Le ministère de la Santé libanais a indiqué que neuf personnes avaient été tuées samedi dans des raids israéliens visant deux villages au nord et au sud de Beyrouth, hors des fiefs du Hezbollah pro-iranien.

Une « frappe ennemie israélienne sur Maaysra », village chiite de la montagne à majorité chrétienne au nord de Beyrouth, a tué « cinq personnes et en a blessé 14 autres », a indiqué le ministère dans un communiqué. « Quatre personnes ont été tuées et 14 autres blessées » par ailleurs dans une « frappe ennemie israélienne » sur Barja, village sunnite situé dans la région du Chouf au sud de la capitale.

Samedi, le porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), dont des soldats ont été blessés par des tirs israéliens, a exprimé sa crainte d’un « conflit régional à l’impact catastrophique pour tous » lors d’une interview avec l’AFP.

« Il n’y a pas de solution militaire », estime Andrea Tenenti, plaidant pour des « discussions aux niveaux politique et diplomatique » pour « éviter la catastrophe ». « Le conflit entre le Hezbollah et Israël n’est pas qu’un conflit entre deux pays. Très bientôt, ce pourrait être un conflit régional avec un impact catastrophique pour tous », poursuit-il.

Selon la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), un nouveau Casque bleu est blessé dans le sud du Liban, le 5e en deux jours.

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a refusé de se replier cinq kilomètres plus au nord en territoire libanais, comme le lui réclamait l’armée israélienne qui l’a visée depuis à plusieurs reprises provoquant un tollé international, affirme samedi son porte-parole à l’AFP.

« Les forces israéliennes nous ont demandé de quitter nos positions le long de la Ligne bleue, de la frontière jusqu’à cinq kilomètres de la Ligne bleue (…) mais il y a eu une décision unanime pour que nous restions, parce que le drapeau de l’ONU doit flotter dans cette zone », explique Andrea Tenenti, porte-parole de la force qui compte 10.000 Casques bleus.

Après la vague d’explosions au bilan mi-septembre des boîtiers par Israël, l’aviation civile iranienne a interdit aux passagers de transporter des bipeurs et talkie-walkie à bord des avions. Seuls les téléphones portables sont acceptés.

Ce samedi, le président du Parlement iranien, Mohammad-Bagher Ghalibaf, s’est rendu sur le site d’une frappe israélienne meurtrière qui a eu lieu jeudi à Beyrouth, en compagnie de deux députés du Hezbollah pro-iranien.

Selon une source, la frappe, qui a fait au moins 22 morts, visait le chef de l’appareil sécuritaire du Hezbollah, Wafic Safa, dont le sort est toujours inconnu. La frappe de jeudi est la plus meurtrière à Beyrouth depuis le début de la guerre ouverte le 23 septembre entre Israël et le Hezbollah.

Les habitants du Sud du Liban sont sommés de « ne pas retourner » chez eux par l’armée israélienne. Selon cette dernière, ses troupes continuent d’affronter les combattants du mouvement islamiste libanais Hezbollah dans cette région.

Les forces israéliennes continuent de « cibler les postes du Hezbollah dans ou près de vos villages », a déclaré dans un message en arabe publié sur X Avichay Adraee, porte-parole de l’armée pour le public arabophone.

« Pour votre propre protection, ne retournez pas chez vous jusqu’à nouvel ordre. Ne vous dirigez pas vers le sud ; quiconque se dirige vers le sud risque de mettre sa vie en danger », a-t-il ajouté.

Selon un nouveau bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, le territoire palestinien a connu un total de 42.175 décès depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste il y a plus d’un an.

Selon un communiqué du ministère, au cours des 24 dernières heures, 49 individus ont perdu la vie, tandis que 98.336 personnes ont été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, provoquée par une attaque épique du Hamas contre Israël.

Vendredi, Israël a déclaré avoir ouvert le feu contre une « menace » près d’une base de la Force intérimaire des Nations unies (Finul) dans le sud du Liban, entraînant la blessure de deux Casques bleus, ce qui a provoqué une vague de protestations internationales. Israël accus le Hezbollah de mettre en danger « délibérément » les Casques bleus.

Ce samedin le Hezbollah a annoncé avoir tiré sur une base militaire israélienne près d’Haïfa, une grande ville du nord d’Israël.

Dans un communiqué, la formation pro-iranienne a précisé avoir bombardé avec « une salve de missiles une base située au sud d’Haïfa, y ciblant une usine de matériaux explosifs ».

Les tirs de l’armée israélienne sur des casques bleus de la FINUL dans le Sud du Liban, qui ont blessé vendredi deux soldats de l’ONU, ont été largement critiqués par la communauté internationale. En réaction, la France a convoqué vendredi l’ambassadeur d’Israël en France. Emmanuel Macron a également exprimé sa colère, jugeant « innaceptables » les nouveaux tirs.

Israël mène depuis octobre 2023 une offensive dévastatrice à Gaza en riposte à l’attaque du Hamas sur le sol israélien. La guerre s’est étendue récemment au Liban et s’accompagne d’une escalade entre Israël et l’Iran, qui soutient le Hezbollah libanais et le Hamas. La rédaction de 20 Minutes est donc une nouvelle fois mobilisée pour vous donner l’ensemble des informations sur le Proche-Orient.