Les sites pornographiques ont l’obligation de vérifier l’âge de leurs utilisateurs. La majorité des plateformes semble s’être pliée à la loi… en théorie. Dans les faits, 83% des sites sont hors-la-loi. Les internautes n’hésitent pas à se tourner vers ces sites alternatifs, à utiliser de fausses cartes d’identité ou à miser sur les VPN.
La bataille a été longue… et est pourtant encore loin d’être gagnée. Depuis le 15 juillet dernier, en France, les contenus pornographiques en ligne ne sont plus censés être accessibles aux mineurs. Les sites pour adultes ont donc l’obligation de vérifier l’âge de leurs utilisateurs, avec un système efficace et respectueux de l’anonymat, sous peine de blocage.
Après plusieurs rebondissements, les grands du secteur ont plié. Pornhub, Youporn et Redtube, tous propriétés du groupe Aylo, ont tout simplement suspendu l’accès à leurs sites depuis la France, dénonçant l’inefficacité des méthodes de filtrage et leur dangerosité en matière de confidentialité.
83% des sites hors-la-loi
Les autres, contraints et forcés par l’Arcom, ont mis en place un contrôle de l’âge des utilisateurs via différentes plateformes. Plusieurs méthodes d’authentification sont proposées comme le selfie, la pièce d’identité ou le numéro de carte bleue… Du moins, en théorie.
Selon une enquête de France Info, sur les 108 principaux sites x gratuits, seuls 17% demandent bien une preuve d’âge. Plus de 80% sont donc en situation irrégulière. Dans la majorité des cas, il suffit souvent de cliquer sur « oui » à la question « êtes-vous majeur? ». Rien de très dissuasif, donc.
Résultat, plusieurs internautes ont tout simplement changé leurs habitudes pour se tourner vers des sites alternatifs moins connus que les géants du secteur… et surtout hors-la-loi.
« C’était un phénomène qu’on pouvait observer aux États-Unis où des blocages de ce type avaient déjà été mis en place », rappelle Thomas Rohmer, directeur de l’Observatoire de la Parentalité et de l’Éducation Numérique, au micro de Radio France en septembre dernier.
Pire, si des dispositifs ont bel et bien été mis en place, ils sont très faciles à contourner. « On trouve des astuces en ligne en quelques clics, sur n’importe quel moteur de recherche », observe Olivier Blazy, professeur à Polytechnique et spécialiste des identités numériques, à France Info.
Il est par exemple facile de trouver des cartes d’identité falsifiées avec des personnages de films ou des stars. Si la supercherie est évidente, le système de vérification d’âge, lui, n’y voit que du feu. La technique est pourtant passible de jusqu’à trois ans de prison et de 45.000 euros d’amende.
Les VPN à la fête
Et le secteur des VPN profite largement de ce chaos. Ces derniers peuvent servir à contourner les restrictions sur Internet mises en place dans un pays, en faisant croire que l’on se connecte à Internet depuis un autre pays.
« C’est un vrai trou dans la raquette », regrettait, auprès de l’AFP, dès janvier, Jacky Lamraoui, patron de la start-up française IdxLab, qui fournit une solution de vérification d’âge à une vingtaine de sites X. Une entreprise de VPN assure ainsi à France Info que ses ventes auraient explosé de 1.000% depuis la mise en oeuvre de la loi.
Un engouement qui n’a pas échappé à l’oeil de Free. L’opérateur a lancé en septembre son service de VPN gratuit pour ses abonnés mobiles. Dans un échange sur X, ex-Twitter, Xavier Niel, fondateur d’Illiad, a avoué, dans une allusion à peine voilée, que son VPN pouvait justement servir à contourner les restrictions françaises.
« Oui », a-t-il simplement répondu à un internaute qui souhaitait savoir s’il pouvait retourner sur les sites de « pétanque », une façon astucieuse de parler de sites pornographiques. En effet, la pétanque se joue avec des boules, et les films X peuvent être appelés « films de boules » au lieu de « films de cul ».
L’opérateur a de son côté précisé ne « pas commenter les posts » de son PDG. « Ce dernier ne vise en aucun cas l’accès des mineurs au site pornographique », assure Free.
Situation similaire au Royaume-Uni
Depuis, le député PS Thierry Sother est monté au créneau en saisissant l’Arcom, le gendarme du numérique. « Le VPN gratuit offert par Free à ses abonnés permet aux mineurs de contourner les restrictions d’âge en ligne. Un danger pour leur sécurité et leur santé », lance-t-il sur Bluesky. L’autorité a confirmé suivre le dossier « avec attention », tout en rappelant que l’utilisation de VPN reste encore minoritaire chez les moins de 13 ans.
La France est loin d’être un cas isolé. En juillet dernier, nos voisins britanniques ont dégainé l’Online Safety Act, un texte qui impose des dispositifs de vérification d’âge à l’entrée de sites proposant du contenu pour adultes.
Mais là encore, les obligations sont facilement contournées. Plutôt que de fournir leurs données personnelles, la majorité des Britanniques ont, eux-aussi, préféré miser sur des sites alternatifs moins connus, mais non soumis aux restrictions imposées par l’Online Safety Act. Résultat, les visites sur les sites pornographiques au Royaume-Uni ont chuté de près d’un tiers depuis l’introduction de la loi. Un chiffre qui grimpe à 80% pour le leader Pornhub.
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